MOSCOU – Le bilan de l’attentat perpétré la semaine dernière dans la salle de concert de Moscou s’est alourdi à 140 morts. attentat de la semaine dernière dans la salle de concert de Moscou Les autorités russes ont annoncé mercredi que le nombre de blessés dans l’attentat de Moscou s’élevait à 143. Environ 80 autres personnes blessées lors du siège par des hommes armés sont toujours hospitalisées.
Le Massacre du vendredi soir à Crocus City Hall, un vaste centre commercial et de loisirs situé dans la banlieue nord-ouest de Moscou, est l’attaque extrémiste la plus meurtrière perpétrée sur le sol russe depuis près de vingt ans. Au moins quatre hommes armés de fusils automatiques ont tiré sur des milliers de spectateurs et mis le feu à la salle.
Une filiale du groupe État islamique a revendiqué les violences, tandis que les services de renseignement américains ont déclaré disposer d’informations confirmant la responsabilité du groupe. Le président français Emmanuel Macron a déclaré que la France disposait également de renseignements indiquant qu’une « entité de l’État islamique » était responsable de l’attaque.

Sur cette photo tirée d’une vidéo publiée par le service de presse du ministère russe des situations d’urgence le mardi 26 mars 2024, des sauveteurs travaillent dans la salle de concert incendiée après un attentat terroriste contre le bâtiment du Crocus City Hall, à l’ouest de Moscou, en Russie. (Service de presse du ministère russe des situations d’urgence via AP)
Le ministère russe des situations d’urgence n’a pas indiqué le nombre de blessés, mais le ministre de la santé, Mikhail Murashko, a déclaré plus tôt mercredi que 80 personnes étaient hospitalisées et que 205 autres avaient demandé un traitement médical à la suite de l’attentat.
Le Service fédéral de sécurité russe, ou FSB, a déclaré avoir arrêté 11 personnes au lendemain de l’attentat, dont quatre tireurs présumés. Les quatre hommes, identifiés comme des ressortissants tadjiks, ont comparu devant un tribunal de Moscou ont comparu dimanche devant un tribunal de Moscou sous l’inculpation de terrorisme et ont montré des signes de coups sévères. L’un d’entre eux semblait à peine conscient pendant l’audience.

Sur cette photo tirée d’une vidéo publiée par le service de presse du ministère russe des situations d’urgence le mardi 26 mars 2024, des sauveteurs travaillent dans la salle de concert incendiée après un attentat terroriste contre le bâtiment du Crocus City Hall, à l’ouest de Moscou, en Russie. (Service de presse du ministère russe des situations d’urgence via AP)
Les responsables russes ont toutefois insisté sur le fait que l’Ukraine et l’Ouest ont joué un rôle, affirmations que Kiev dément avec véhémence. Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a accusé son homologue russe Vladimir Poutine d’essayer d’attiser la ferveur alors que ses forces combattent en Ukraine.
Le chef du FSB, Alexander Bortnikov, a également affirmé, sans fournir de preuves, que des agences d’espionnage occidentales auraient pu être impliquées. Il a répété l’affirmation de Poutine selon laquelle les quatre tireurs tentaient de fuir vers l’Ukraine lorsqu’ils ont été arrêtés, y voyant une preuve de l’implication présumée de Kiev.
Mais cette affirmation a été battue en brèche par le président autoritaire du Belarus, Alexandre Loukachenko, qui a déclaré mardi que les suspects se dirigeaient vers l’Ukraine parce qu’ils craignaient des contrôles stricts à la frontière du Belarus.
Le groupe État islamique, qui a perdu une grande partie de son territoire à la suite de l’action militaire de la Russie en Syrie après 2015, a longtemps ciblé la Russie. En octobre 2015, une bombe posée par IS a abattu un avion de ligne russe au-dessus du désert du Sinaï, tuant les 224 personnes à bord, pour la plupart des vacanciers russes revenant d’Égypte.

Des jouets et des fleurs se trouvent devant l’hôtel de ville de Crocus, dans la banlieue ouest de Moscou, en Russie, le mercredi 27 mars 2024. (AP Photo/Alexander Zemlianichenko)
Le groupe, qui opère principalement en Syrie et en Irak, mais aussi en Afghanistan et en Afrique, a également revendiqué plusieurs attentats à la bombe. dans la région instable du Caucase, en Russie. et d’autres régions au cours des dernières années. Il a recruté des combattants en Russie et dans d’autres régions de l’ex-Union soviétique.

Des jouets et des fleurs se trouvent devant l’hôtel de ville de Crocus, dans la banlieue ouest de Moscou, en Russie, le mercredi 27 mars 2024. (AP Photo/Alexander Zemlianichenko)
Les États-Unis ont mis en garde Moscou deux semaines avant le massacre, d’une possible attaque imminente. Trois jours avant la tragédie, M. Poutine a dénoncé l’avis de l’ambassade des États-Unis du 7 mars invitant les Américains à éviter les foules à Moscou, y compris les concerts, le qualifiant de tentative d’effrayer les Russes et de « faire chanter » le Kremlin avant l’élection présidentielle russe.
M. Bortnikov a déclaré que la Russie était reconnaissante de cet avertissement, mais l’a qualifié de très général.